Nous avons choisi de fonder notre pédagogie sur la Communication Bienveillante, qui s’est vue déclinée sous forme de livre adressé directement aux parents et ayant pour titre « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour qu’ils parlent » D’Adèle Faber et Elaine Mazlish. « Ce que je recherche dans la vie, c’est la bienveillance, un échange avec autrui motivé par un élan du cœur réciproque » Marshall Rosenberg La communication bienveillante résulte de l’écoute active, qui prend en considération toutes les émotions de l’enfant qu’elles soient tant positives (joie, gaieté) que négatives, ses frustrations, ses colères, ses déceptions, sans les juger, en les décrivant et les nommant et par-dessus tout en les accueillant. La communication bienveillante ne peut être réalisée qu’en abordant clairement le volet émotionnel des enfants. Cette dernière suscite également le désir de la coopération, elle permet de mettre des limites fermes tout en maintenant un climat d’ouverture et ainsi d’éviter d’avoir recours à la punition. C’est en cela, que nous pouvons affirmer que grâce à cet outil, l’estime de soi perçue par l’enfant est renforcée, et ainsi, doté une image positive de lui-même il aura tout au long de sa vie les ressources nécessaires pour faire face aux sentiments et émotions qui l’envahissent tout en développant une source d’empathie accrue pour autrui. Cette méthode de travail met en avant une approche lucide, sensible et respectueuse de l’Autre, qui engendre moins de stress et plus de gratification pour les enfants, comme pour les professionnels qui s’en occupent. Les 4 piliers de la communication bienveillante : – L’empathie : Faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. L’empathie permet de ne pas sombrer dans le jugement. Dans notre cadre, elle favorise l’accompagnement de l’enfant dans son processus d’auto-rassurement. Exemple de réponse empathique : « Je comprends que cela est difficile de ne pas avoir ton doudou. Cela semble t’inquiéter de passer la journée sans lui. Est-ce que tu aimerais que l’on réfléchisse à une solution ? » – La congruence : C’est montrer un alignement cohérent entre ce que nous ressentons et les actions que nous menons, les idées que nous avons et les paroles que nous formulons. C’est dire ce que l’on fait, et faire ce que l’on dit. Dans notre contexte professionnel, il s’agit de savoir ce que l’on sent et ressent, afin d’agir avec discernement. Exemple de réponse congruente : « Tu sens que je suis énervé parce que je ne trouve pas comment t’aider » – L’intention : Notre intonation, notre posture corporelle et nos mots doivent être congruents avec notre intention. – Le ressenti des émotions : Chez le petit enfant, les sentiments et les émotions s’emboitent et sont difficiles à décoder. L’enfant ressent diverses émotions que nous pouvons nommer pour l’aider à les identifier afin qu’il puisse un jour les dire lui-même sans plus devoir crier, frapper, mordre, pleurer, … . Plus qu’un courant pédagogique, il s’agit d’une réelle méthode de communication. Il est important de savoir que le cerveau du petit enfant n’enregistre pas la négation. De ce fait, nous nous efforçons de donner nos consignes de manière à les rendre affirmatives et non négatives. Exemple : « on marche dans le couloir » au lieu de « on NE court PAS », « prends tes couverts pour manger » au lieu de « NE mange PAS avec tes doigts » Par ailleurs, oublions les petits surnoms qu’ils soient « mignons » ou péjoratifs : ils enferment l’enfant dans des rôles à jouer et touchent à son identité (le distrait, le maladroit, la princesse, M. catastrophe, le calme,) Nous pouvons dire que l’un des buts majeurs de l’éducation promue au sein de nos structures est de semer les bonnes graines aux moments propices.