Le lapin de Pâques existe-t-il vraiment ?

Il est de ces fêtes incontournables qui rythment notre année, Pâques et sa traditionnelle chasse aux œufs en font partie.

En tant que parents et/ou professionnels de la petite enfance, il se peut que nous redoutions (pour certains (tous ?)) la fameuse question :

« Est-ce que le lapin de Pâques existe vraiment ? »

Lapin de pâques

Origine du lapin de pâques

La première question que vous vous posez peut-être est pourquoi un 🐰 ?

Le site 123 bonbons nous donne la réponse :

« La légende du lapin débuterait en Allemagne, dans laquelle une femme pauvre, ne pouvant offrir des douceurs à ses enfants, décora des œufs qu’elle cacha dans le jardin. Les enfants ont aperçu un lapin à ce moment-là, et ont cru que ce dernier avait pondu les œufs.

Le lièvre de Pâques, aujourd’hui lapin de Pâques, est une créature imaginaire qui, selon la tradition, distribue, la veille du matin de Pâques (importante fête de la chrétienté), des « œufs de Pâques » colorés ou en chocolat. Ce messager est représenté par un lapin dans les pays anglophones “easter bunny”, mais c’est généralement un lièvre qui dirige cette mission dans les régions germanophones, on l’appelle “osterhase”.

Du côté Est de la France, un lapin ou un lièvre peut assurer le rôle de messager.

Dans les autres régions de France, ainsi qu’en Belgique ou en Italie, les œufs de Pâques sont traditionnellement apportés par les cloches de Pâques.

Le lapin ou lièvre de Pâques n’a pas de caractéristiques précises. Il peut être blanc, brun et parfois bleu ou même rose, il varie selon l’imagination. » 

Il s’agit là d’une tradition bien enracinée dans la culture des pays du nord-ouest de l’Europe, dont le Luxembourg.

Pour quelle raison on continue à faire croire au lapin de pâques ?

Au-delà d’évoquer simplement une créature imaginaire, quand on parle de ce sujet on touche à la tradition du pays notamment culturelle mais aussi religieuse.

En effet, comme pour beaucoup d’événements, notre calendrier annuel est rythmé par les fêtes religieuses catholiques. C’est ancré, plusieurs jours fériés y sont rattachés au Grand-Duché du Luxembourg : le lundi de pâques, le jeudi de l’ascension, le lundi de la pentecôte, le jour de l’assomption, le jour de la toussaint, les 25 et 25 décembre qui célèbrent noël.

« Pour quelle raison on continue à faire croire au lapin de pâques ? » Les réponses à cette question sont tant multiples que personnelles.

Parmi elles, on peut facilement penser à l’effet madeleine de Proust qui se posent sur nos âmes d’enfants : un peu comme pour renouer avec son enfant intérieur ; on peut également imaginer le moteur « effet wow » quelque peu magique de l’arrivée du lapin ; et enfin on peut souligner l’envie, voire le besoin, de perpétuer la tradition familiale.

Ce questionnement n’est pas réservé uniquement au lapin de pâques, il est valable pour toutes légendes que nous véhiculons auprès de nos enfants : père-noël, les lutins farceurs, petite souris / fée des dents, etc.

Quand on pense à ces mythes, on peut penser au côté féérique, léger puis vient un temps où l’on pense aussi à la révélation. Cet instant au on lève le voile peut être malaisant pour certains d’entre nous (pour tous ?).

Lapin de pâques
Lapin de pâques

Pour quelle raison redoutons-nous cette question ?

Pour le savoir, nous pouvons nous connecter à notre enfant intérieur, et lui demander : comment c’était pour moi d’apprendre la vérité au sujet de ces légendes ? comment l’ai-je vécu ?

Poser ces interrogations peut également permettre de nous positionner avant de véhiculer ces légendes à notre tour : comment je me sens avec le fait de les raconter/ les faire vivre ? Qu’ai-je envie de transmettre à mon enfant ? qu’est-ce qui me motive à le faire ou pas ? Comment vais-je me positionner ? (Par rapport à l’école, la famille, la société de manière générale).

Derrière ces questions, se cache probablement le pot aux roses, le revers de la médaille : quid du mensonge ? et peut-être même une blessure émotionnelle : la trahison ?

Quelques Tips…

Hormis la période merveilleuse des « pourquoi ? c’est quoi ça ? » à tout va, dans nos structures « Les P’tits Bouchons » nous avons bien souvent constaté, que la plupart des questions posées par les enfants, ne le sont pas dans le but de savoir mais plutôt de vérifier.

Effectivement, les enfants viennent souvent vérifier l’information dont ils disposent, celle qu’ils ont entendu ou capté et généralement cela est renforcé quand ils sentent qu’il y a un lièvre dans la réponse donnée (on notera ici le joli jeu de mots 😊).

Aussi, nous avons pour habitude de retourner la question à l’enfant « et toi, tu en penses quoi ? ou et toi, qu’est-ce que tu sais déjà ? ». Cette astuce nous permet de déceler s’il s’agit d’une question pour laquelle l’enfant veut savoir la réponse ou s’il veut confirmer ou infirmer auprès de nous ce qui lui a été dit, s’il vient confronter plusieurs points de vue ; mais aussi de ne pas commettre d’impair.

De fait, c’est un réflexe plutôt salvateur pour beaucoup de situations de la vie quotidienne, particulièrement à la crèche, au foyer ou l’école, où plusieurs cultures, croyances se côtoient et ainsi, plusieurs visions sont exposées (existence du père noël, du lapin de pâques, comment on fait les bébés…).

Célébrer Pâques chez « Les P’tits Bouchons »

En tant que service d’éducation et d’accueil nous devons respecter le principe de laïcité.

Bien sûr, Pâques est traditionnellement fêté au Grand-Duché du Luxembourg.

Aussi, nous avons pris le parti d’organiser des chasses aux œufs pour toute nos structures, parfois des activités autour du lapin sont réalisées.

Pourquoi une chasse aux œufs ? :

Nous vous partageons une piste de réponse trouvée sur le site du chocolatier Dubois :

« Pâques ne serait pas Pâques sans les œufs en chocolat. L’œuf a toujours été considéré par les égyptiens, les grecs et certaines populations orientales comme un des symboles de vie et de renaissance. En Perse par exemple, avec l’arrivée du printemps, la coutume voulait que l’on s’échange des œufs de poule en guise de porte bonheur. Pour les chrétiens, l’association de l’œuf avec Pâques a presque été immédiate : dur et inerte à l’extérieur comme le Saint Sépulcre, l’œuf renferme une vie prête à éclore, celle de Jésus. C’est pourquoi, à l’origine les œufs étaient peints en rouge pour rappeler le sang de Christ. » 

En conclusion

Vous l’aurez compris l’intention de cet article est d’éveiller les consciences.
Le plus important, selon notre point de vue, réside en le fait de faire des choix libres, éclairés en pleine conscience.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.

Il y a des croyances, des traditions motivées soit par le cocon familial, soit par la société, soit par la religion, soit par des désirs/envies/besoins personnels.

Il y a ce qui est juste pour vous, ce qui est fidèle à votre vision, votre point de vue.

Il y a des parents qui aiment profondément leurs enfants et qui veulent le mieux pour eux.

Il y a des lapins, il y a des lièvres, ils existent. Seulement, pondent ils des œufs ?

Et vous ? Pensez-vous qu’il faille faire croire aux enfants que le lapin existe ?
Comment vos enfants ont-ils réagi quand ils ont su/découvert la vérité ? Que leur avez-vous dit ?

Et vous ? Comment avez-vous réagi quand vous avez su qu’il s’agissait d’une légende ?

Tentez de remportez un panier garni Oberweis en participant à notre jeu concours Instagram, bonne chance ! 

Nous vous souhaitons un excellent (et gourmand!) weekend pascal.

PS : nous vous partageons  également un court-métrage disponible sur YouTube « les origines du lapin de pâques » : 

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